Une passion transmise de père en fils
Formé par son père colombophile et garde-chasse, Yannick Faure, cet ancien ingénieur mécanique, partage sa passion pour les animaux : apprendre à les reconnaître, préserver des populations diversifiées en bonne santé, connaître leur comportement…
Leur point fort, la connaissance et reconnaissance des oiseaux
Tous les pigeons et toutes les tourterelles ne sont pas identiques. Attention à ne pas se tromper car si certaines espèces prolifèrent et composent des populations dégénérescentes en ville (faute de la consanguinité et de maladies), d’autres sont rares et doivent être préservées… Si vous avez un doute, prenez-les en photo et contactez-nous !
Les oiseaux
Les pigeons
Les pigeons (famille des Columbidae) révèlent en réalité plusieurs espèces présentes dans nos villes : le pigeon Bizet, le pigeon Ramier ou la Palombe, le pigeon Colombin.
Le pigeon Bizet a la particularité d’être un commensal des êtres humains, c’est-à-dire de vivre auprès d’eux. Autrefois, la grandeur du pigeonnier était signe de richesse de leur propriétaire qui exploitait le pigeon pour sa fiente comme engrais.. Il fut aussi utilisé comme moyen de transmission jusqu’à la dernière guerre et aujourd‘hui encore tient bonne place dans nos armées. Quant aux pigeons voyageurs, ils sont toujours l’objet de concours par les colombophiles. Quant aux pigeons voyageurs, ils sont toujours l’objet de concours par les colombophiles.
Les pigeons vivent en colonie, de plusieurs dizaines voire centaines d’individus. Naturellement, une colonie de pigeons se déplace sur des dizaines de kilomètres afin de se nourrir et rencontrer d’autres colonies de pigeons. Ces granivores apprécient les graines de blé, maïs, petit pois, tournesol et autres baies. Au printemps, ils se nourrissent davantage de verdure.
Au fil du temps, les pigeons Bizet se sont installés en ville, sous nos toits, sur nos balcons, sur les rebords de fenêtres… Ils y nidifient, s’y nourrissent et y dorment. Trouvant leur nourriture dans les poubelles et autres dépôts, ils s’installent et se sédentarisent. Ces sources de nourriture attirent également les rats qui les souillent et peuvent ainsi transmettre des maladies à l’homme. Ne se déplaçant plus, les pigeons développent des problèmes de maladie et de consanguinité. Ceux-ci sont aussi responsables de salissures, dégradations et mauvaises odeurs, l’acidité de leurs déjections attaquant tout : peinture, pierre, flore…
Un couple de pigeons peut se reproduire avec un maximum de 8 à 10 nichées par an, soit 16 à 20 petits par couple. Ces mêmes petits pourront se reproduire l’année suivante, d’où leur rapide extension dans nos villes. Ces surpopulations de pigeons provoquent un déséquilibre sur la faune et la flore.
Pigeon ramier
Très présent désormais dans nos villes, le pigeon ramier (également appelé palombe dans le sud de la France) est un pigeon sauvage et chassable. Plus gros que le pigeon Bizet, quasiment le double, il peut peser 500 gr. Il se rassemble en colonie très importante pour organiser la migration d’une partie d’entre eux
Pigeon colombin
Le pigeon colombin est le plus petit des pigeons, guère plus gros qu’une tourterelle. Il installe son nid dans le creux des troncs d’arbres ou d’autres cavités. D’un naturel très discret, il est difficile à observer.
Les tourterelles turques
Les tourterelles sont des colombidés au même titre que les pigeons. La tourterelle turque est la plus commune. On la trouve aussi bien en ville où elle a su s’acclimater comme le pigeon Bizet, qu’à la campagne.
Les tourterelles des bois
La tourterelle des bois, comme son mon l’indique, se retrouve dans les forêts. Elle se distingue de la tourterelle turque par l’absence de collier, un corps plus svelte et un plumage écaillé. Toutes les deux sont comparables au pigeon dans leur reproduction et l’élevage des jeunes, mais la tourterelle des bois a la particularité d’être un oiseau migrateur.
La corneille
Habitant dans les bois comme dans les parcs et jardins en ville (mais aussi dans les décharges publiques), la corneille est omnivore : elle se nourrit de petits oiseaux ainsi que d’œufs, grenouilles, fruits, charognes… Une corneille peut vivre 70 ans et se reproduit, d’une à deux couvées de 2 à 3 petits par an en ville où elle n’a aucun prédateur. L’animal est réputé pour son intelligence, sa mémoire et sa capacité d’anticipation. Elle vit en groupe avec une hiérarchie très structurée. Elle peut provoquer des maladies, comme de l’asthme et certaines allergies.
Le corbeau freux
À ne pas confondre avec la corneille ! Le corbeau freux est un peu plus haut sur patte, présentant un bec marron clair. Il vit en périphérie des villes et dans les terres cultivées où il apprécie les graines que les agriculteurs sèment. Il se nourrit aussi d’insectes, vers de terre, souris et céréales. Le corbeau freux niche en colonie de plusieurs dizaines de couples avec jeunes, pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines d’individus. La ponte commence début avril, avec une moyenne de 2 à 3 jeunes par nid.
Le chouca
Le Choucas des tours est le plus petit de nos corvidés « noirs » indigènes. Il accompagne souvent le Corbeau freux et la différence de taille est flagrante, aussi bien au posé qu’en vol. De loin, il paraît noir comme le freux ou la corneille, mais de près à bonne lumière, on voit que le corps est plutôt gris noirâtre alors que la calotte, les ailes et la queue sont franchement noires, d’un noir lustré.
Le Choucas des tours est une espèce monogame, semi-coloniale et cavernicole pour la nidification. Il ne forme pas de colonies denses, par défaut de cavités appropriées. Les cavités sont diverses, trous dans les vieux arbres, anfractuosité en falaises naturelles ou artificielles, cheminées ou autres cavités dans le bâti ancien, espaces creux dans les pylônes modernes ERDF, etc.
La femelle pond en moyenne 4 œufs (de 3 à 8) et les incube 17 à 19 jours. Les jeunes, nourris par les deux parents, s’envolent vers l’âge d’1 mois. Après quoi, le grégarisme pousse les groupes familiaux à se rassembler et vaquer ensemble à leurs occupations.
Le geai des chênes
L’oiseau se reconnaît à son plumage rose brun, son croupion blanc contrastant avec la queue noire, ses couvertures alaires barrées de bleu et noir, et enfin sa huppe érectile arrondie. Migrateur en cas de disette, il vit surtout en zone forestière et s’accommode également des bocages et parcs de nos villes. Il se nourrit de glands, graines, châtaignes, noisettes, fruits… mais aussi de gros insectes et des œufs de jeunes oiseaux. La femelle pond en avril ou juin de 3 à 6 œufs. Couvés par la femelle seule, les petits quittent le nid au bout d’une vingtaine de jours.
La pie
On la retrouve partout : dans les grands arbres, sur le bord des routes, dans nos campagnes, en ville. La pie se nourrit d’escargots, petits oiseaux, œufs, fruits, et de ce qui traine dans les poubelles. C’est aussi un charognard. Une pie peut vivre une quinzaine d’années, se reproduisant de 3 à 5 jeunes par an. Pour cela, elle construit de grands nids en haut des arbres, résistant aux intempéries et aux prédateurs. Intelligente, la pie est capable de stratégies d’attaque en se regroupant pour attaquer une proie ou défendre son territoire. Grâce à sa mémoire, elle peut cacher sa nourriture et la retrouver. Les pies peuvent provoquer des maladies, comme de l’asthme et certaines allergies.
Les perruches à collier
Arrivées par accident dans nos villes (échappées d’un container sur un aéroport), les perruches à collier colonisent la région parisienne après s’être acclimatées. Ces oiseaux grégaires, munis d’un bec crochu surpuissant, se repèrent facilement à leur couleur vert clair, mais aussi bleu, voire jaune citron. Les perruches n’hésitent pas à s’attaquer aux petits oiseaux et aux écureuils vivant dans les troncs d’arbres et autres cavités. Elles se nourrissent de petites baies, fruits et graines de tournesols. Avec une reproduction de 3 à 5 jeunes plusieurs fois par an, elles représentent un fort risque d’invasion.
Comment faire revenir
les oiseaux en ville ?
Particuliers, entreprises, copropriétés, gestionnaires de parc immobilier, bailleurs sociaux, villes… CAPPIGEON vous donne quelques conseils simples. Nous vous donnons 6 idées faciles à mettre en place
- Assurer une gestion régulière et proportionnée des déchets, pour éviter de créer des « pôles de nourrissage » des rats, pigeons et autres nuisibles.
- Assurer un suivi régulier des populations de pigeons, pies, corneilles et perruches que l’on retrouve partout en ville.
- Informer la population sur l’importance de ne pas nourrir les animaux sauvages.
- Renaturer les résidences ou les villes en privilégiant les haies diversifiées (avec des baies), les arbres fruitiers, les plantes vivaces… qui attireront les insectes et les oiseaux
- Pratiquer une gestion différenciée des espaces verts, sans pesticide : rappelons que, sans insecte, il n’y a pas d’oiseau ! …
- Penser aux petits « coups de pouce » que sont les maisons à insecte et les nichoirs.
Partagez
vos observations
Vous aimez observer la faune et vous souhaitez contribuer à une meilleure connaissance de la biodiversité en ville ou dans les espaces naturels : vous pouvez partager vos observations sur des applications participatives comme geonature.fr ou fauneiledefrance.org. À vos jumelles !